le VOYAGE DE THETYS
betn photos recettes presse news localisation blogscopains bato index
LA NEWS DU 9 MAI 2011 (la fin)
COntact : thetysmail@gmail.com

1er mai

2 mai

3 mai

4 mai

5 mai

6-7 mai

8 mai

C’est le départ ! Bruno va mieux et moi impeccable ! Les sacs sont bouclés (d’affaires sales, hummmm). Aéroport, vol pour Singapour, 24h à Singapour mais notre petite forme ne nous permet pas d’en profiter (à part le Mac Do de l’aéroport …), vol à nouveau. 10 mai, on atterrit à Auckland, retour à la maison.

C’est l’heure du repos pour Bruno, du déballage des sacs, des lessives, de retrouver les mails et une drôle d’impression de ne pas rentrer « chez nous », Thétys étant toujours en travaux et hors de l’eau. Sans domicile fixe … mais avec des souvenirs incroyables, et des milliers de photos et des kilomètres de notes à trier dans les prochaines semaines !

Ça va mieux, et on ressort enfin de l’hôtel pour poursuivre notre visite de Katmandou et ses environs, à petite dose quand même. Bruit, monde, et pollution sont plus difficiles à apprécier quand on tient à peine sur ses jambes. Double tranchant d’un pays qui ne laisse pas indifférent !

Alors Thamel à nouveau, puis Patan avec son Durbar Square et ses temples, plus le musée local qui abrite quelques jolies statues. L’ambiance est vraiment incroyable, toujours.

Nuit difficile avec Bruno qui souffre du poumon droit à chaque toux. Médecin au réveil qui conseille une visite à l’hôpital s’inquiétant d’une possible infection pulmonaire. Super, on va refaire du tourisme ! On découvre l’hôpital international en compagnie du docteur népalais qui ne nous quitte pas, et c’est indispensable ! Ça grouille de népalais, pas de secrétaires pour organiser tout ça, les patients entrent et sortent du cabinet de consultation pour voir si c'est leur tour ... On rencontre le gourou du poumon, qui finit son rdv précédent en démarrant celui de Bruno, et le moulin qui lui sert de bureau se remplit pour presser la consultation, d’autres attendent ... Ambiance speed ! Après une radio, il ne s'agit pas d'une infection pulmonaire mais plutôt d'une contracture douloureuse à force de tousser. En fait on découvrira au retour qu’il s’agit même d’une côte cassée ... On quitte cet endroit où on imagine sans problème arriver en bonne santé et repartir avec toutes les maladies exotiques possible, à commencer par la tuberculose qui est apparemment à la mode ici. Retour à l’hôtel pour dormir, dormir, et encore dormir, finalement le meilleur remède en ce qui me concerne. 

On est fracassé. La dernière nuit dans l'Himalaya a été difficile, on a tous les deux une espèce de bronchite, nez, gorge, épuisement général, mal aux jambes ... Katmandou et notre hôtel de luxe vont être les bienvenus.

Décollage impressionnant, on salue les montagnes qui nous ont accueillies pendant 2 semaines, une demi-heure de vol et c'est fini, nous voilà de retour à Katmandou. 

Le taxi nous dépose au très bel hôtel Dwarika, le plus beau de la ville, tout en portes et fenêtres datant d'il y a 200 ans, on est prêt pour un contraste absolu : bain + douche + déjeuner salade/pain + sieste + massage ... Ça va déjà beaucoup mieux sauf que je suis épuisée et que dormir est ma seule envie.

Lobuche - Namche Express !!! En 8h, plus de 2000m de dénivelé descendant, 500m montant, un arrêt-déjeuner et une visite du monastère de Tengboche. 

Le tout conduit par un Ngima tout content de faire un record et un Ngima3 qui participe activement puisqu'il a papoté avec Ngima toute la journée, en plus de porter ses 25kg. Exploit pour une strong team unie dans l'effort, et très motivée pour redescendre le plus vite possible.  

On arrive à Namche vers 15h sous une pluie battante, dans les nuages, et avec l'orage.

On a quand même pris le temps de visiter le plus grand monastère du coin au passage, Tengboche, quand trekking re-rime avec tourisme ! Quant aux paysages, malgré le brouillard de la fin, ils ont été variés et toujours aussi envahissants. Entre l'Ama Dablam du matin, les stupas sur la route, les yaks, la forêt de rhododendrons en fleurs, le chemin parfois tracé à la pioche qui serpente sur les faces himalayennes ... Géant. Et puis on a aussi croisé de très nombreux porteurs, ployés en 2 sous leurs charges aussi lourdes qu'hallucinantes : portes de maison, bidons de fuel, viande juste fixée sur un châssis (qui veut un steak de yak ce soir ?), et même 3 poutres de 4m de long qui ne passent pas dans les virages. Inutile de préciser que montants ou descendants, on les laisse passer, surtout que courbés comme ils sont, ils ne voient souvent rien de plus que le mètre devant eux. Exploit renouvelé chaque jour pour gagner quelques euros ...

Dormir, beaucoup. Manger, bien, pour récupérer les kilos perdus. Se soigner, enfin essayer, sachant que la fatigue n’aide pas.

On dîne avec Ngima et son frère, celui qui a fait l'Everest, plus l’Ama Dablam, le Pumori ... Il a 26 ans, vit à Katmandou avec femme et enfants, en se demandant s'il veut remonter là-haut, partagé entre les salaires astronomiques pour ici et le risque et la difficulté qui l’attendent. Moment particulier avec ces 2 "gamins" qui veulent se sortir de ce pays sans issue pour eux ...

On paie les deux dernières journées plus celle-ci : Namche - Lukla, encore du 2 en 1, pour terminer en beauté. Cette dernière journée est épuisante et interminable. On part sous le ciel bleu pour arriver sous le crachin, avec 7h30 de marche.

Heureusement, Ngima qui a bien compris à qui il avait à faire et qui nous aime beaucoup nous rajoute une bonne heure avec dénivelé pour aller déjeuner chez sa maman ! Une grande maison en pierre, quelques champs, 3 fils guides, une belle-fille qui cuisine, une petite fille qui gazouille, une voisine qui papote. Le feu brûle, la pizza chauffe dans la poêle, les thermos de thé sont bouillants. On est accueilli comme des rois, et pendant que Ngima dévore un énième daal bhaat, on mange la pizza fromage-champignon spécialement cuisinée en notre honneur pendant que le fils ainé (28 ans) nous montre les photos du 2ème fils, qui a atteint  6 fois le sommet de l'Everest, entre autres ... La maison est simple, composée essentiellement d’une grande pièce comme dans les lodges, qui sert de dortoir, de cuisine, de salle à manger, d’unique pièce à vivre. Tout l’équipement moderne tient dans un gros poste hifi et un ordinateur portable, doté d'une clé 3G ! Quelques champs cultivés autour, Lukla à deux heures de marche ... c’est la vie d’ici ! Il est temps de repartir, et la maman de Ngima nous offre deux écharpes réservées aux "special guests" que nous sommes. Grand moment cette rencontre. 

Deux grosses heures plus tard on atteint Lukla, épuisés. C'est terminé, on s'écroule pour une grosse sieste récupératrice. L'avion est réservé pour demain matin, on peut tout mettre au sale, la douche attendra l'hôtel à Katmandou, et on en a finit avec le thé. 

Lire la page précédente de la news...